Sébastien

"Jean-Pierre Spilmont écrit en terrain miné, ouvre des brèches dans des non-dits bétonnés, sonde l'impossible, cette âme humaine ballotée entre mensonge, abandon, lâcheté, trahison."

Martine Laval, Télérama

" On dira juste qu'avec ça, ce  non-dit pesant que l'auteur dévoile, le roman atteint le point d'orgue, à partir duquel le singulier devient universel. Et le lecteur, entraîné sans retenue par la fluidité de la prose, refermera le livre avec le sentiment de refermer cent mille tomberaux."

Thierry Guichard, le Matricule des anges, mars 2010.

"Rarement roman si court aura si profondément sondé, sans pathétisme, le désespoir d'un enfant, délaissé par ses parents, méprisé par ses instituteurs et trahi par son dernier allié. Petit frère de David Copperfield et de Brasse-Bouillon, il faut espérer que Sébastien gagnera la place qui lui revient, rendant par-là même justice à une maison d'édition (la Fosse aux Ours) qui participe, aujourd'hui, au renouvellement de la littérature contemporaine."

 
Aurélie Mongour
, Evènement
 
"...et le lecteur sera étonné du bruit que provoque ce petit livre : une déflagration intime"

André Rollin, Le Canard Enchaîné

"Entre douleurs intimes et souffrances collectives, Jean-Pierre spilmont donne un roman bouleversant, animé par une langue ressérée jusqu'à l'os. Peut-être le plus beau livre de ce poète au mille visages.

Yann Nicol, Livre et lire

"Donner la   parole à un narrateur qui s'enferme dans le silence est une gageure pour un écrivain, Jean-Pierre spilmont la relève magnifiquement.

Pierre-Robert Leclerc, Le Mondedes livres

"On referme le livre en frissonant. On remonte notre col. Brrrr! Il  fait glacé parfois sur terre. Au doux pays des hommes et des ogres.Au pays de Sébastien égaré parmi eux."


Didier Pobel, Le Dauphiné Libéré

"Jean-Pierre spilmont livre un roman à l'image de son jeune héros, économe de mots autant que d'émotioins, où les tensions travaillent de l'intérieur. Retenues par l'impuissance.Comme les larmes à l'intérieur qui font tours plus de dégâts que celles qui sortent"

V.R. Livre Hebdo




  Soleils nomades

"Un livre montagne, un livre-cime, un livre tendresse, un livre quotidien, on voudrait le lire à haute voix tellement les mots chantent."

Andrée Chedid, Aube Magazine n° 40

"Jean-Pierre Spilmont écrit pour fixer dans l'encre les visages de ses amis. Les morts mais également les vivants. Il attend plus que des lecteurs, il espère des complices."

Pierre Drachline, Le Monde

"Quand tant d'auteurs disent la ou leur vie en tant de pages , Jean-Pierre Spilmont a choisi la concision et c'est une réussite."

Pierre-Robert Leclercq, Le Magazine Littéraire

"Toute une vie bat dans le cœur des pages, une vie d'amour et de souffrances, une vie où la naissance et la mort se partagent le territoire d'une âme, sans que jamais l'une occulte l'autre. On découvre ce livre sous le vent d'une franchise totale, et l'on se plait à participer de cette pensée qui assume une vie sans la travestir aucunement. S'il est de très rares livres que l'on quitte meilleur, après avoir côtoyé l'humaine fraternité, son courage et sa faiblesse, ses rêves et des regrets, je voudrais affirmer que " soleils nomades " est de ceux-là "."

Jean-Marie Berthier, Le Dauphiné Libéré

 

La traversée des terres froides



"Prenez l'Europe du XIVeme siècle -la pauvreté, les révoltes populaires, la haine (des lépreux, des Maures, des juifs) : c'est incroyable comme, sous la plume élégante de Jean-Pierre Spilmont, tout ce contexte psychologique et humain nous est immédiatemment proche. Car les enchaînements sont toujours les mêmes. "Vint une époque où le drap de Gand  trouva moins d'acheteurs sur les marchés d'Allemagne, de France et d'Angleterre.Chez nous comme ailleurs les pauvres devinrent des miséreux..." Disette, chômage, désordres, c'est pour avoir tenter de s'opposer aux échevins, que Frans Heins, artisan tisserand, est contraint de fuir les Fandres. Depuis Florence, il raconte à  son neveu comment, en compagnie de deux compagnons, il a traversé les terres froides de Savoie et du Dauphiné, les terres froides de l'exil et de l'épreuve. Un récit haletant, à la première personne, sur fond d'inquisition et de procès des Templiers. Un récit magnifiquement profond et sensible aussi, physique et métaphysique, où Jean-Pierre Spilmont réussit même à nous faire sentir le "goût de la peau" de la femme jadis aimée."

Florence Noiville, Le Monde


 
"Nouveau plaisir avec un roman à l’écriture velours. Au mitan du XIVè siècle, deux fléaux s’abattent sur l’Europe, la lèpre et l’Inquisition. Le narrateur de La traversée des terres froides, éditions La Fosse aux ours, est un artisan tisserand de Gand. Après une révolte contre ses maîtres, il est banni de sa terre. Il s’exile. Plus de trente après, dans une longue lettre, il raconte son périple, qui l’a mené jusqu’en Italie, un pays de beautés, bontés, et frayeurs.
Un de ses compagnons a la lèpre, il l’accompagne dans son ultime demeure, une léproserie. Voici les mots choisis par l’auteur, Jean-Pierre Spilmont :
« Ils étaient tenus en outre d’assister à tous les offices célébrés par le chapelain et contraints à des règles d’obéissance que je jugeai odieuses pour des êtres que la vie avait déjà suffisamment tourmentés. Pourquoi faut-il ajouter de la souffrance à la souffrance ? De l’interdit à l’interdit ? Que voulait-on leur faire payer ? La peur des bien-portants ? »

Jean-Pierre Spilmont parle de tolérance, de liberté, d’amitié, toutes choses qui, toujours et encore, nous font tourner la tête."
 

 Matine Laval,  les lectures buissonnières,
Télérama, 2008


Un merveilleux « petit » roman qui transporte son lecteur sur les routes de Compostelle, le fait croiser bandits et lépreux, traverser les forêts et les champs d’une France paysanne et pauvre.
Nous sommes en 1347. Le narrateur, Frans Heins,  artisan  tisserand de Gand, fait le récit de ses déboires depuis qu’il se rebella contre les échevins de sa ville. Condamné au pèlerinage à Compostelle, Frans Heins raconte sa vie de proscrit sur des routes peu sûres et ses haltes dans les monastères. Recueilli par les Templiers dans les Terres Froides du Dauphiné, il décide qu’auprès d’eux s’arrêtera son exil. Mais l’imminence d’une condamnation royale et papale de l’Ordre laisse entrevoir de nouvelles menaces.
 Récit d’une aventure spirituelle originale sous la pointe fine et sensible d’un bel écrivain.


G.W. La Croix, 2008

"[…] le récit passe alors à la quête du salut ou de l'identité, tandis que les protagonistes cherchent à donner un sens à l'histoire. Ou encore à bâtir quelque espoir sur des ruines". Un ouvrage intense. "

La Libre Belgique

"Le roman est sobre et d'un mystérieuse limpidité, à l'image de la poésie qui l'inspire."

Le Figaro Littéraire

"Jean-Pierre Spilmont, le poète-essayiste, conte l'odyssée d'un exilé flamand du XIV e siècle, expédié dans ses cordes par un pouvoir peu enclin à supporter les frondes, et contraint de rallier St. Jacques de Compostelle, histoire de racheter ses fautes. Parcours semé d'embûches, de violences, dans une région de " terres froides " où la lèpre est monnaie courante où la misère est partout, où l'on croise trimardeurs, ermites, itinérants de tout poil et inquisiteurs sinistres […] où la vie ne tient qu'à un fil. Récit palpitant d'un pèlerin malgré lui dont la vocation première sera de conserver son humanisme intact."

Jean-Pierre Gandeboeuf, Le Dauphiné Libéré

 

Tous les nègres se ressemblent


"On ne raconte pas " Tous les nègres se ressemblent ". Le fil du récit est moins important que l'atmosphère qui s'en dégage, que les climats qu'il suggère, que les personnages qu'il fait surgir. Et surtout que l'espoir que, malgré tout, il fait naître. Ce qu'on appelle un beau libre, un vrai beau livre."

Le Progrès de Lyon

"Cela commence " dans un coin pourri du middle-west " et l'on entre dans cette façon de roman noir comme dans un millefeuille. Dans chaque couche, une tranche de vie, un indice qui permet d'aller plus avant " sur les pas d'un homme aux semelles de brouillard ". Cet homme noir n'est pas un personnage de fiction, c'est Tilou, le père du sculpteur Gilles Roussi, qui a retourné ses souvenirs pour qu'un livre naisse de la rencontre avec Jean-Pierre Spilmont. Destin peu commun que celui de Tilou, nègre de Rivière Salée, à la Martinique, et qui après avoir connu l'univers concentrationnaire enfoui sous la montagne de Dora, en Silésie, deviendra quelques années plus tard un collaborateur de Daryl Zanuck et, dans la foulée, l'ami de Yul Brynner et d'Ava Gardner."

Le Journal, N°5

 

...Dans le désert du sang


" Avez vous lu Jean-Pierre Spilmont ? C'est un de nos plus authentiques poètes : la réunion en un seul volume de ses recueils parus entre 1970 et 1993 permet de s'en assurer et de découvrir la parole sobre et mesurée d'un homme dont l'inquiétude existentielle est ourlée de tendresse. (...) ailleurs, dans sa générosité obstinée, parente de celle de Juliet ou de Chedid. Si elle se fonde sur le constat sévère que toute vie est une incessante destruction, elle postule avec Haldas que l'essentiel est dans l'usage que l'on fait de cette destruction. Car le feu qui rompt les choses peut donner chaleur et lumière. La poésie de Spilmont est le voeu de cette heureuse métamorphose. " Et de désert devient désir ", c'est le sens de toute écriture."

Jean- Pierre Siméon, L'Humanité

"Cette voix de poète, bouleversante et tranquille, creuse sa trace profonde, fraternelle. (…) Au lecteur de bivouaquer, … dans le désert du sang, le front à la page, et d'y prendre le temps de se désaltérer en cette haute transparence des mots en sursis, d'y puiser de l'humain à bouche que eux-tu. En lisant Jean-Pierre Spilmont, on ne peut s'empêcher de penser à Claude Roy écrivant Permis de séjour… Leur combat intérieur nous fait mieux mesurer la beauté de vivre ici ".

Ménaché, Revue Poésie - Rencontres N° 41

"C'est en 1975 qu'a paru ce livre décisif et fondateur, L'autre je, chez Henri Fagne ( grand petit éditeur disparu auquel il faudrait un jour rendre hommage).Ce livre, par la répartition des mots sur la page, par les figures noires et blanches que créent les décalages et les espacements, par le rapport des italiques, des capitales et bas-de-casse, met en scène visuellement une déchirure de l'espace verbal, qui marque durablement le lecteur. Une expérience du dépouillement se déroule ici en direct et pratiquement, page après page (... )Les livre de Jean-Pierre Spilmont nous conduisent là et il nous faut, avec eux, y résister à l'illusion d'un en-dehors, d'un au-delà."

Bernard Noël, Aube Magazine n° 40

 


Un instant de sable 

"Jean Pierre Spilmont égrène, de livre en livre, les fragments d'une écriture existentielle dans une tonalité douce-amère, à vif, mais avec une chaleur humaine qui ramène toujours à l'essentiel, aux mots qui font vivre… Ainsi, ce qui s'impose au lecteur […] c'est cette constante recherche de signes épars, au plus profond de soi, qui tente de donner un sens au tourbillon incessant de l'histoire universelle, de réhabiliter les gestes les plus simples de l'amour, de féconder le manque par l'apaisement. […] La voix intérieure, antidote à l'égocentrisme, avec une pudeur sobre et tranquille, détourne le je. Le poète s'incarne ou se dissout dans ce on en partage qui dit la commune condition, l'homme écartelé entre le miracle d'être et la tragédie inéluctable de n'être plus. Jean-Pierre Spilmont se et nous révèle dans le texte, réveille les mots, comme dans la vie."

Ménaché, Revue Europe - Janvier février 2003

 

 La vallée des merveilles


"Un haut lieu : la Vallée des Merveilles, plus un auteur : Jean-Pierre Spilmont, plus un photographe : Bernard Decaudin. Cette addition nous vaut un livre peu commun. Un livre d'intelligence et d'intuition, où le texte et l'illustration s'équilibrent subtilement, où surtout l'archéologie ne se contente pas de répertorier froidement les traces d'une civilisation fossile, mais s'interroge aussi sur les hommes qui la façonnèrent, sur leurs mentalités et le sens profond de leur comportements. (…) Nous savions depuis longtemps que du Val d'Enfer au col de Sabion, tout un univers mental se révélait. Pour Jean-Pierre Spilmont, il s'agit en somme de celui où plongent les racines extrèmes de notre langage. Sans doute a-t'il raison. Personne en tout cas ne pourra démontrer qu'il se trompe."

Michel Desclaux, Nice Matin, 1978

 

 Une clarté de passage


"Un chant comme une attente, comme une révolte, un espoir. Comme une clarté justement. Clarté au sens d'acceptation. Mais une acceptation qui n'a rien d'une résignation. Plutôt une souffrance béante 'avant, juste avant la transmutation soudaine du sommeil en brasier'. Le feu de la vie. Encore et encore. Le livre puise son ampleur au plus juste des mots. Ces mots comme des traces de glace vive accrochées aux parois des aiguilles dressées dans un ciel presque mauve ". Une transparence qui prend sens quand on referme le recueil sur cette dernière phrase : Ici, demain ou juste après, il faudra changer de lumière". Jean-Pierre Spilmont nous renvoit à nos efforts désespérés pour oublier notre propre mort à travers 'ces pauvres mots usés, fatigués, déchirés par l'impossible innocence du monde ". Une clarté de passage est un livre de total consentement, à prendre, à recevoir. Un livre d'amour, en somme. Avec juste ce qu'il faut de de retenue pour libérer le regard entre les signes."

Corinne Robert, Le Matricule des Anges - Juillet 2002

 

Dix petites variations pour fréquence modulée


"Ainsi donc, Jean-Pierre Spilmont écrit aussi pour la radio. Non point cette radoteuse au verbe haut, aguicheuse comme un négoce, clinquante comme un casino, mais la radio outil de création et de communication.(…)Car la radio reste l'art de l'éphémère. Un mot au micro chasse l'autre, qu'un troisième fera oublier. Une information, souvent, dément la précédente. Seules résistent à cette précipitation ce que Vialatte appelait les " dernières nouvelles de l'homme ". Or, celles que nous annonce Jean-Pierre Spilmont sont toujours bonnes. Parce qu'elles concernent ce jardin secrêt dissimulé sous l'écorce qui nous tient lieu de peau, d'habit et même de muraille. Parce qu'elles parlent de la tendresse."

Claude Depoisier, TV8, Lausanne

 

A propos des textes poétiques


"La poésie de Jean-Pierre Spilmont s'écrit dans cette incessante relation entre le paysage réel - désert glacière des alpes le plus souvent, mais aussi plage déserte des îles d'Ouessant - et un paysage rêve dans le désir d'une " lumière d'une infinie présence "., d'une eau qui apaise la soif. C'est une poésie qui cherche dans la réunion métaphorique de l'extérieur et de l'intérieur, de la terre et de l'homme, du présent le plus immédiat et du passé le plus lointain, à aller " vers les régions de l'impossible " pour dire des " paysages d'un autre monde ". Il faut faire l'épreuve du manque dans un pays réel, car il y a " un don du manque, et, partant, de l'errance permanente ". Le pays tel qu'il est, glacé, hostile, silencieux, impose au poète cette " expérience du désert " qui lui permet d'affirmer au cœur du manque " Je sais pourtant qu'il n'y a pas d'absence".

Chantal Colomb, "Les signes du paysage dans la poésie de Jean-Pierre Spilmont" - Revue Prétexte - N°9 printemps 1996

 

 Lumière des mains. - français-allemand - Editions, Cadex et Verlag im Wald pour la traduction allemande.


"Lumière des mains" est une prose d'amour qui vaut bien des poèmes. Le style direct, franc, parvient à exprimer toutes les nuances de l'aventure évoquée. Jean-Pierre Spilmont, excellemment traduit par Rüdiger Fischer pour cette édition bilingue, caresse tous les thèmes, passe au travers de Hölderlin, se promène à Brescia et nomme l'aimée Derminie comme s'il en avait trouvé le glyphe dans une caverne très ancienne."

Paul Van Melle, " Inédit ", N° 94, septembre 1995

"… un prénom sur une pierre tombale, dans un cimetière envahi de cigales. Et la trace de ce prénom gravé dans la pierre marque aussi la mémoire du poète, séduit. Il invente alors une histoire, redonne à ce prénom une épaisseur humaine, l'atribue à des enfants de passage. C'est là une oeuvre de mémoire, comme si le temps n'existait plus."

Alain Boudet, Promenoir vert


 Une Saison Flamande



Une saison flamande est de ces livres inclassables qui tiennent à la fois du carnet de voyage, de l’essai, du journal intime, du poème en prose.Amour et partage sont les maîtres mots de ces variations, de cette mélodie intime que, loin des modes, Jean-Pierre Spilmont nous murmure, mezzo voce, de livre en livre, au creux de l’oreille…

Michel Ménassé, in Revue Lieux d'Etre

Jean-Pierre Spilmont ,  le cherche-terre...
J’aime retrouver dans ce livre [...] le chercheur de terre, l’amoureux de la convenance d’un monde, de cette part qui le temps d’un “ scintillement d’étoile ” brille de tous ces feux avant que la nuit ne se referme sur la rive où nous continuerons avec “les fous, les amoureux et les poètes” à “hanter les terrains vagues et les maisons abandonnées ” jusqu’à ce qu’à nouveau s’ouvre dans la lumière le chemin vers la demeure. Aussi improbable qu’une neige d’avril.

Alain Freixe, in  Basilic,  n° 30,  Septembre  2008

Au cœur du « plus poétique des voyages », bien des mystères subsistent, bien des interrogations

demeurent qui ne peuvent être abordées que dans le silence et le presque recueillement des

saisons automnales. L’étranger Jean-Pierre Spilmont se promet de revenir à ces terres-miroirs,

noyées d’eau et de mémoire. Pour tenter d’approcher une fois encore, aux confins du réel et de

l’histoire, « la part de lumière de notre humanité ».

 
Angèle Paoli, Terres de femmes, 2009